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Principes et fondements

V. Le service de l’autorité

1. Principes et fondements

106.
Dans l’Église, Corps du Christ,
notre Congrégation tient son unité
de l’amour du Christ qui nous réunit
et de la fidélité de chacun de nous
et de nos communautés
à la mission commune décrite par la Règle.

107. L’unité de la communauté et sa fidélité,
dans le respect des personnes
et de leur vocation,
doivent, dans notre Congrégation,
éclairer l’exercice de l’autorité
et tous les problèmes de gouvernement.

Aux divers degrés où elle s’exerce,
local, provincial et général,
l’autorité, service communautaire et fraternel,
est un véritable ministère.

L’exemple du Christ,
le Seigneur et le Maître,
au milieu de ses disciples comme celui qui sert,
en est la norme et le modèle
(cf. Jn 13,13-15; Lc 22,24-27).

108. Par l’approbation des Constitutions,
l’Église, au nom du Christ,
garantit de son autorité
le mandat confié aux Supérieurs
dans la communauté (cf. LG 45).

Et ceux-ci expriment leur communion avec l’Église
par la profession de foi
qu’ils font en entrant en charge,
selon la formule approuvée par le Siège Apostolique.

Dialogue et coresponsabilité

109.
Dans nos communautés,
c’est dans un dialogue vrai et fraternel,
à la lumière et en vue du bien commun,
que nous recherchons ensemble
la volonté de Dieu.

Écoutant volontiers leurs frères,
et s’éclairant de leurs avis,
les Supérieurs sauront aussi,
avec l’aide de leur Conseil
et selon les directives du droit universel,
prendre les décisions qui sont de leur compétence
(cf. PC 14; ET 25).

Au service du bien commun, en effet,
l’autorité et l’obéissance,
dans la coresponsabilité,
sont deux aspects complémentaires
de la même participation
à l’oblation du Christ (cf. ET 25).

110. Aux divers niveaux,
local, provincial ou général,
de la vie de la Congrégation,
des organismes adaptés et compétents,
conseils, commissions, conférences, chapitres,
sont institués pour favoriser
le dialogue et la collaboration de tous,
exprimant la participation et l’intérêt
de tous les membres
au bien de la communauté
(PC 14).

111. Cette participation et cette coresponsabilité
s’expriment particulièrement
lors de la désignation aux différentes charges,
à travers la consultation
de tous les membres de la communauté intéressée,
locale, régionale ou provinciale,
selon les normes du Directoire général.

Ne peut être élu ou nommé à la charge de Supérieur
qu’un religieux prêtre profès de voeux perpétuels.

Les élections à une charge effectuées selon le Directoire provincial doivent être confirmées par le Supérieur majeur compétent avec vote délibératif de son Conseil.

Unité et décentralisation

112-
L’unité fondamentale de toute la Congrégation
est une valeur essentielle à promouvoir
pour le bien même de l’Église.

De cette unité,
dans la fidélité dynamique
à l’esprit et aux intentions du Fondateur,
tous, et en première place les Supérieurs,
sont personnellement responsables.

Unité, cependant, ne signifie pas uniformité:
dans l’exercice de l’autorité,
et pour l’organisation des communautés,
on veillera à une juste adaptation,
tenant compte de la situation des personnes
et des circonstances (cf. PC 3).

113. À cet effet,
conformément aux critères de décentralisation,
les Supérieurs, aux divers niveaux,
seront munis des pouvoirs nécessaires,
de manière à éviter des recours trop fréquents
aux autorités supérieures.
Dans chaque Province,
le Directoire provincial,
approuvé par le Chapitre provincial
et confirmé par le Supérieur général,
avec le vote délibératif de son Conseil,
rassemble les normes particulières
adaptées à la vie et aux activités de la Province.

114. Dans l’exercice de leur autorité,
les Supérieurs,
selon le principe de subsidiarité,
respecteront la légitime autonomie
des Provinces et des communautés.

Ils sauront aussi intervenir
pour stimuler, aider
et authentifier les recherches,
ou, en cas de défaillance avérée,
pour sauvegarder le bien commun.

Les visites des Supérieurs majeurs
peuvent et doivent être dans ce but
l’occasion d’une véritable rencontre
spirituelle et pastorale
des religieux et des communautés,
pour le bien de chacun
et l’unité de toute la Congrégation.


Selon l'expérience de foi du Père Dehon
Au service de l'Église